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Les actes administratifs unilatéraux - 2023- 2024 - www.lex-publica.com - © M. Coulibaly 38/48
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Ź Questions de compréhension et réponses
Question : Il importe de souligner la différence entre les deux affirmations suivantes :
Un recours pour excès de pouvoir exercé contre une circulaire C ou des lignes directrices L est
recevable ou irrecevable ;
Un recours pour excès de pouvoir exercé contre une circulaire C ou des lignes directrices L est bien
fondé ou mal fondé.
 Réponse : Dire que l’on forme un recours pour excès de pouvoir contre un acte X, cela revient à
dire que l’on demande au juge d’annuler cet acte X parce qu’on l’estime illégal. C’est la définition
même du recours pour excès de pouvoir que nous venons de rappeler.
Une fois en présence du recours pour excès de pouvoir que vous avez formé contre l’acte X, le juge
se pose, dans l’ordre, deux questions :
1.votre recours est-il recevable ?
2.votre recours est-il bien fondé ?
La première question peut recevoir l’une des deux réponses suivantes :
1.Votre recours est irrecevable. Dans ce cas, moi, juge, je ne me poserai pas la seconde question,
la procédure est terminée et vous êtes débouté ;
2.Votre recours est recevable. Moi, juge, je suis alors en droit de me poser la seconde question,
celle du bien-fondé de votre recours : est-ce que l’acte X est illégal et doit être annulé comme
vous l’affirmez ?
La seconde question, celle du bien-fondé du recours, correspond à la question de la légalité de
l’acte X ; elle diffère, on l’a vu, de la question de la recevabilité du recours.
ŹVoir schéma, page suivante.