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TD – 2021-2022 - www.lex-publica.com - © M. Coulibaly  10/28
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                4. Circonstances excluant l’illicéité (ou causes exonératoires) :
                   9 Ce sont des comportements ou des événements qui tendent à décharger, totalement ou
                     partiellement, l’État de sa responsabilité : consentement de la victime, légitime défense,
                     contre-mesure, force majeure, détresse et nécessité.
                     Les causes exonératoires empêchent l’illicéité d’être constituée ou imputée à l’État.
                   9 Elles n’ont cependant pas pour effet d’annuler ou d’éteindre l’obligation méconnue ; elles
                     constituent plutôt des faits justificatifs ou des excuses de l’inexécution tant que subsistent
                     les circonstances en cause.
                   9 Aucune cause exonératoire ne saurait être invoquée s’il devait en résulter un conflit avec
                     une norme impérative du droit international général (ou jus cogens).
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                5. Réparation :
                   9 Conséquence juridique de la violation d’une obligation internationale, la réparation
                     prend, par ordre de priorité, la forme
                       ƒ de la restitution,
                       ƒ de l’indemnisation
                       ƒ ou de la satisfaction, séparément ou conjointement.

                     Le choix entre ces différentes formes dépend pour une large part de la nature de l’obliga-
                     tion violée par le fait internationalement illicite de l’État.
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                6. Restitutio in integrum :

                    L’expression restitutio in integrum (ou plus simplement restitution) reçoit dans la jurispru-
                    dence internationale deux définitions.
                   9 Selon une première définition, la restitution consiste à rétablir le statu quo ante, c’est-à-
                     dire la situation qui existait avant la survenance du fait illicite.
                   9 Aux termes d’une autre définition, la restitution est un moyen d’établir ou de rétablir la
                     situation qui aurait existé si le fait illicite n’avait pas été commis.
                    La première définition semble être la plus contraignante des deux. L’une et l’autre ont été
                    utilisées dans les décisions des juridictions internationales. Dans les deux cas, la restitution
                    peut être matérielle ou juridique.
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