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Les actes administratifs unilatéraux - 2023- 2024 - www.lex-publica.com - © M. Coulibaly 30/48
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Comment une décision implicite est-elle prise ? 2/2
1. Un citoyen adresse une demande à l’administration (par exemple, une de-
mande dinscription à luniversité) ;
2. L’administration n’accepte ni ne rejette explicitement cette demande ;
3. Du fait de cette absence de décision explicite sur le sort de la demande,
on dit que l’administration garde le silence sur la demande ;
4. Au bout d’un certain délai, le silence de l’administration est interprété
comme une décision ;
5. C’est cette décision née du silence sur la demande que l’on appelle une
décision implicite ;
6. En vertu de l‘article L.231-1 du code des relations entre le public et l’ad-
ministration (CRPA, loi du 12 novembre 2013), le silence gardé pendant deux
mois est interprété en principe comme une acceptation de la demande : dé-
cision implicite d’acceptation ;
7. Par exception, le silence gardé pendant une durée variant selon les do-
maines est interprété comme un rejet de la demande : décision implicite de
rejet.
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En définitive, s’agissant des décisions implicites il existe un principe assorti de nom-
breuses exceptions.
Voici le principe : « Le silence gardé pendant deux mois par l'administration sur une de-
mande vaut décision d'acceptation. »
C'est ce que daucuns appellent la règle du silence vaut acceptation (SVA).
Le délai de 2 mois court à partir de la date de réception de la demande par l'administration
compétente.
En principe ici, qui ne dit mot consent : décision implicite d’acceptation.
La décision implicite dacceptation est le principe, la décision implicite de rejet lexception.
Voici donc deux des nombreuses exceptions. Par exemple, le silence gardé pendant
deux mois par l'administration sur une demande vaut refus (décision implicite de rejet) dans
les deux cas suivants :
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{Lorsque la demande ne tend pas à l'adoption d'une décision présentant le caractère d'une
décision individuelle ;