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L’administration territoriale décentralisée 2021 - 2022 - www.lex-publica.com - © M. Coulibaly     39/75

                  Cet accord de Nouméa du 5 mai 1998, approuvé à 72 % par la population néo-calédonienne
            lors de la consultation du 8 novembre 1998, a jeté les bases d’un compromis historique. L’expression
            juridique de ce compromis, la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calé-
            donie, confère à la Nouvelle-Calédonie un statut et une autonomie qui rappellent davantage le fédé-
            ralisme.
                     9 Exemples :
                        ƒ Il est institué une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie dont bénéficient les personnes
            de nationalité française qui remplissent les conditions fixées par la loi.
                        ƒ La Nouvelle-Calédonie détermine librement les signes identitaires permettant de mar-
            quer sa personnalité aux côtés de l'emblème national et des signes de la République.

                  Aux termes de la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie, la
            Nouvelle-Calédonie comprend trois provinces :
                   x la province Nord ;
                   x la province Sud ;
                   x la province des îles Loyauté.
                  Ces provinces, tout comme les communes de la Nouvelle-Calédonie, sont des collectivités ter-
            ritoriales de la République. Elles s'administrent librement par des assemblées élues au suffrage uni-
            versel direct.
                  Il existe une répartition des compétences entre l'État, la Nouvelle-Calédonie, les provinces et
            les communes, sur la base d’un double principe :
                   ƒ Chaque province est compétente dans toutes les matières qui ne sont pas dévolues à l'État
            ou à la Nouvelle-Calédonie par la loi organique, ou aux communes par la législation applicable en
            Nouvelle-Calédonie.
                   ƒ Dans les îles qui ne sont pas comprises dans le territoire d'une province, la Nouvelle-Calé-
            donie exerce la totalité des compétences qui ne sont pas attribuées à l'État.

                  Les articles 21 et 22 de la loi organique du 19 mars 1999 énumère respectivement
                   ƒ les compétences de l’État (Nationalité, justice, défense nationale, etc.)
                   ƒ et celles de la Nouvelle-Calédonie (droit du travail, protection sociale, statut civil coutumier,
            etc.)
                  Dans les matières qui relèvent de la compétence de l'État, sont applicables en Nouvelle-Calé-
            donie les dispositions législatives et réglementaires qui comportent une mention expresse à cette fin.
            Par exception, les dispositions législatives et réglementaires dites de souveraineté s’y appliquent de
            plein droit : dispositions relatives à la défense nationale, à la procédure administrative contentieuse,
            au domaine public de l'État…- article 6-2 de la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la
            Nouvelle-Calédonie.
                  Les institutions de la Nouvelle-Calédonie comprennent le congrès, le gouvernement, le sénat
            coutumier, le conseil économique et social et les conseils coutumiers.
                  Le haut-commissaire de la République est dépositaire des pouvoirs de la République. Il repré-
            sente le Gouvernement.

                  ŹUn troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie a été organisé le 12
            décembre 2021, soit à la date prévue, malgré la demande de report formulée par les indépendan-
            tistes. Lors de cette consultation, le "non" (à l’indépendance) l'a emporté avec 96,50% des voix. La
            participation à ce scrutin a été de 43,87%..
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