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Le commentaire d'arrêt
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                    Disons tout cela autrement :


                    La question de droit posée directement au Conseil d’Etat est bien celle-ci : la décision impli-
                cite de rejet du 11 avril 2005 est-elle illégale parce que contraire aux trois lois du service public ?

                    Avant de répondre à cette question, le Conseil d’Etat a dû se poser une première question, La
                question préalable : ai-je compétence pour connaître du litige dont m’a saisi le RATP ?

                    Et  pour  pouvoir  répondre  à  cette  grande  question,  le  Conseil  d’Etat  a  dû  se  poser
                d’autres petites questions :

                    1  – Quel est le statut juridique de la RATP ? S’agit-il d’une personne publique ou d’une
                personne privée ?


                    2 – L'exploitation des réseaux et des lignes de transport en commun de voyageurs dans l'ag-
                glomération parisienne est-elle une activité de service public ?


                    3 – Si oui, s’agit-il d’un service public à caractère administratif ou d’un service public à ca-
                ractère industriel et commercial ?


                    4 – Quelle est la nature juridique de la décision implicite de rejet du 11 avril 2005 ? Est-ce
                une décision administrative ?

                    Toutes ces questions constituent le premier point de droit, le premier problème juridique
                auquel le Conseil d’Etat s’attaque dans sa décision.
                    Le second problème juridique a évidemment trait aux conclusions présentées par le RATP :
                la décision implicite de rejet du 11 avril 2005 est-elle illégale parce que contraire aux trois lois du
                service public ?
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